Elisabeth Parmelin
Sophrologue
Sophro-analyste
Psychanalyste
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Le Dr Aude Humeau-Commin est médecin généraliste somnologue à Tours.
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On dort peu, parfois mal. A l’occasion de la journée du sommeil, les conseils du Dr Humeau- Commin, somnologue, pour se réconcilier avec son oreiller.
« En moyenne, la majorité des personnes ont besoin de dormir entre 6 h et 9 h. D’un côté, il y a les courts dormeurs, comme Napoléon, Churchill, ou notre président actuel ; et les longs dormeurs, comme Einstein, qui avait besoin de plus de 10 h de sommeil ! Le meilleur moyen de connaître ses besoins est de s’observer sur trois semaines, pendant les vacances, sans contraintes horaires. Le problème des 6 h 42, c’est que la moyenne des besoins réels n’est pas à 6 h 42. La population se met en dette de sommeil. »
« Une catastrophe. Tous les écrans produisent une lumière bleue. La lumière fait partie de nos synchroniseurs. Dans le spectre lumineux, la lumière bleue est celle qui agit sur le sommeil, qui transmet l’information à notre cerveau. Tant que l’œil perçoit de la lumière bleue, le cerveau ne libère pas de mélatonine, qui est l’hormone qui favorise le sommeil. La lumière des écrans décale notre synthèse de mélatonine et diminue la quantité produite : on s’endort plus tard, et on dort moins bien. »
« Le sommeil est un équilibre entre ce que je dois faire, ce que je peux faire et ce que j’ai envie de faire. Le problème est que l’on assume de moins en moins ces choix. Je ne dis pas qu’il faut se priver d’un dîner avec des amis, on est dans le plaisir, ce qui est bien aussi, mais il ne faut pas se mettre en dette systématiquement. C’est violent pour soi-même. »
« Une technique qui marche bien c’est celle du 30-15. La première règle est de ne pas regarder son horloge. Si on a l’impression qu’on ne dort pas depuis plus de 30 minutes, on sort de son lit, on va dans une autre pièce, dans une lumière tamisée, et on fait une activité neutre : des mots fléchés, un sudoku, un mandala. Après 15 minutes, on retourne se coucher. Si 30 minutes plus tard on ne dort pas, on recommence. Si on cogite, il faut donner l’information au cerveau qu’on ne pourra pas traiter l’information à 2 h du matin, mais qu’on le fera à 7 h. Plus vous refuserez de traiter l’information, plus cela marchera. »
« A Guantanamo, la privation de sommeil était un moyen de torture ! Cela augmente les risques d’accidents, les troubles de la mémoire et de la concentration, l’irritabilité, la baisse de libido… Mais le plus souvent, si on a passé une mauvaise nuit, il faut se dire que la suivante sera bonne. »
Certains considèrent le sommeil comme une perte de temps. A quoi sert-il ? « Le sommeil représente un tiers de notre vie. Il permet de se ressourcer psychiquement et physiologiquement. Le corps est au repos, notre esprit se remet en mode archaïque, la synthèse des hormones se fait naturellement. Le sommeil c’est une liberté, un moment à soi, naturel… Le sommeil, c’est lâcher prise ! »
Dans le cadre de la 19e Journée du sommeil, vendredi 22 mars, sur le site de Bretonneau, les professionnels du CHU de Tours se mobilisent et proposent des stands d’informations, des ateliers de sophrologie, des ateliers de nutrition, des présentations et des conférences, de 14 h à 19 heures.
à savoir
> Respecter son temps de sommeil et son chronotype (on est du matin, ou du soir).
> Avoir une heure d’activité physique en extérieur (profiter des pauses, des trajets, pour marcher dehors).
> Se lever tous les jours à la même heure.
> Avoir des horaires de repas réguliers.
> Dîner avant 20 h, plutôt léger.
> Éviter les excitants (café, thé, soda, jus d’orange…) après le début de l’après-midi.
> Baisser légèrement la température la nuit.
> Éviter le sport après 19 h, sinon prendre une douche fraîche après la séance.
> Éviter les écrans 1 h 30 avant de se coucher.
> Faire une activité qui détende.
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